Radio 2.0 #LiveInLab : Résumé
Le dernier webinar radio 2.0 de la série 2018, qui a eu lieu aux TransMusicales à Rennes, a été organisé par Nicolas Moulard (ActuOnda) et Xavier Filliol (les Editions de l’Octet), en collaboration avec b<>com.
Pour en savoir plus sur cette initiative, consultez le site associé rr20.fr
Pendant plus d’une heure, il était question de son binaural, de son 3D, de son spatialisé (à lire : le son en 3D, sur HyperRadio).
Making-of du concert Molécule Live 360 au Rex Club
Ce concert, proposé dans une salle complètement plongée dans le noir, avait la particularité d’être proposé en son immersif. Un dispositif installé sur mesure par l’équipe son 3D de Radio France, en partenariat avec L-Acoustics, permettait de “spatialiser” le son.
Plus concrètement, cela a été possible grâce à la mise en place d’enceintes encerclant le public, combinée à une interface présentée par Hervé Déjardin (Ingénieur du Son à Radio France) qui permet de “dessiner” une trajectoire au son à travers les différentes enceintes.
A noter également que l’expérimentation a été retransmise en signal binaural sur le web, sur la webradio FIP Electro.
Un extrait est toujours disponible : rendez-vous sur le site de FIP, écoutez avec un casque bien entendu.
Léonore Mercier et son “Damassama”
Installation musicale inaugurée en 2011, le Damassama est composé de bols tibétains disposés en amphithéâtre. Grâce à un système de capteurs interposés, il est ainsi possible de jouer de la musique à distance en gesticulant comme un chef d’orchestre. Cela permet de “vivre le son”, de faire en sorte que le son crée “encore plus d’images”, selon les mots de l’artiste.
Radio et “audio augmenté” : de nouvelles formes de contenus à imaginer ?
Radio France est un des rares acteurs pleinement investis dans le sujet. Il y a quelques initiatives en son binaural comme Hondelatte raconte (Europe 1) pour Halloween, mais c’est plutôt anecdotique à côté du service public.
Puisque c’est en jouant sur le multipiste qu’on crée du son immersif (en considérant chaque piste comme un objet audio à part), cela rejoint l’Object Based Media, évoqué lors d’un précédent article. Cette technologie consiste à considérer chaque partie d’une composition sonore en tant qu’objet ; cela permet d’obtenir des résultats différents selon les paramètres d’écoute de l’auditeur final.
Ainsi le son binaural pourrait donner lieu à de nouvelles formes de création et de diffusion, sur le plan journalistique par exemple.
Mais au delà de l’aspect technologique, qui demande encore du temps pour être économiquement envisageable, ce sont les écritures qu’il faut revoir. Et cela demande du temps aux journalistes, qui ne peuvent pas forcément s’intégrer à plein temps dans de telles expérimentations.
Comme l’explique Stéphane Duffossé (CEO d’Augmented Acoustics), pour les retransmissions sportives aussi le son immersif peut apporter une formidable expérience d’écoute ; on peut imaginer un auditeur choisissant à sa guise l’ambiance et les types de commentaires sportifs.
Dernier point : l’équipement. Le son binaural est plus accessible au grand public car il suffit d’un simple casque pour en profiter, contrairement à d’autres systèmes comme le 5.1 où il faut s’équiper et savoir comment correctement installer le système son !
Cet édito en audio : podcast “Des Ondes Vocast“
Lien web de l’épisode : https://www.vocast.fr/desondes/s1e5.html
Des Ondes Vocast
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